top of page

Histoire des Sawa

Qui sont les Sawa ?

Origines Bantu


Comme la plupart des peuples bantous d’Afrique subsaharienne, les ancêtres des Sawa trouvent leurs origines dans l’Égypte pharaonique noire. Au fil du temps, ils ont migré progressivement pour peupler la région subsaharienne. L’histoire des cultures Sawa est étroitement liée à l’étymologie du mot Bantou, qui dérive de Bato, signifiant "hommes" en Duala. Le terme Bantou désigne ainsi ces groupes nomades qui ont migré d’Afrique du Nord, notamment de Nubie, d’Égypte, du Soudan et de la Libye.

Au cours de leur migration, ils traversèrent l’Éthiopie et le Soudan. Habitués à vivre près de l’eau et toujours en quête de terres fertiles, ils s’installèrent pendant plus d’un siècle dans l’ancien Congo français.

Le groupe quitta ensuite le Congo pour rejoindre la Guinée espagnole et le Gabon. Au fil du temps, la population augmenta et se divisa en petits groupes selon des affinités familiales, artisanales ou stratégiques.

À leur arrivée au Cameroun, les Sawa se scindèrent en deux grands groupes :

Un groupe s’établit à Pitti sous l’égide de Mbéd’a Mbongo, ancêtre des Duala, Ewodi, Malimba et Pongo-Songo.
Un autre groupe s’installa à Limbé sous la direction de SÉ TUKURU MULONG’a Mbongo, ancêtre des Bakundù/NGOH NI NSONGO.
Un moment clé de l’histoire des Sawa fut l’arrivée des descendants de leur ancêtre éponyme, le grand patriarche Mbongo MBÉ, dans l’estuaire du Wouri vers 1578, où ils rencontrèrent les Bassa et les Bakoko. Ces derniers, nombreux comme des grains de sable, étaient appelés Bato ba mukoko.

Les Bakoko accueillirent chaleureusement les nouveaux arrivants. Leur chef offrit même sa fille en mariage au chef du clan Mbedi pour garantir la paix. De cette union naquirent les lignées JONGO, EWALE, PONGO, BAKWEDI et EWODI.

Parmi les Bantous, la lignée maternelle (mulalo) est sacrée. Un proverbe Duala illustre cet attachement : “Mulalo a si ma wo o bila !”—"Un descendant maternel ne doit jamais périr à la guerre !"

AfricaTravelAssociation — Bimbia Slave Post
homme_dans_eau.png
Pirogue_jebale_edited.jpg

L’aire culturelle Sawa

L’aire culturelle Sawa s’étend approximativement sur les régions du Littoral (francophone) et du Sud-Ouest (anglophone) du Cameroun, deux territoires qui ont joué un rôle central dans l’histoire du pays. Le mont Cameroun, plus haut sommet d’Afrique de l’Ouest, se dresse dans la région du Sud-Ouest. Les ports de Douala et de Limbé, véritables carrefours d’échanges internationaux, sont situés dans ces deux régions. Par ailleurs, le nom Cameroun trouve son origine dans le fleuve Wouri, qui traverse la région du Littoral.
La côte, s’étendant de Rio del Rey à Campo, a joué un rôle majeur dans la traite négrière entre le XVIᵉ et le XVIIIᵉ siècle. L’ancien port négrier de Bimbia, près de la ville côtière de Limbé, revêt une importance historique comparable à celle des forts coloniaux du Ghana et du Sénégal.
Le long contact avec l’Occident a laissé des traces visibles dans les nombreux monuments coloniaux impressionnants de cette région. L’architecture permanente y est largement inspirée des styles occidentaux, tandis que l’architecture traditionnelle se compose souvent de constructions en torchis avec des toits de chaume.


La culture Sawa est particulièrement riche en traditions, notamment à travers les cérémonies et les rites liés à la mer. 
Le Ngondo, la plus plus grande assemblée traditionnelle instituée depuis le 19e siècle suite à l’appel du chef Ngando a Kwa du clan des Bonambela, demandant l'union sacrée de tous les chefs de clans pour faire face au danger commun que représentait Malobè, un géant à la force phénoménale, qui avait  entreprit de prélever une dîme personnelle sur chaque pirogue qui accostait dans les marchés du pays Pongo. 

De nos jours, réunissant une grande partie des peuples sawa, le Ngondo est considéré comme l’un des événements les plus emblématiques de cette communauté. Organisée chaque premier dimanche du mois de décembre sur les rives du fleuve Wouri à Douala, cette célébration rend hommage aux ancêtres Sawa et à leur relation spirituelle avec l’eau. Le Ngondo inclut des courses de pirogues, des danses traditionnelles, des concours de lutte sawa des offrandes et des consultations des esprits ancestraux.

 Le 04 décembre 2024 à Asuncion, au Paraguay, en Amérique Latine, l’assemblée générale ordinaire de l’UNESCO a inscrit le Ngondo, Assemblée Traditionnelle du peuple SAWA, culte des oracles de l’eau et des traditions culturelles SAWA au patrimoine culturel et immatériel de l’humanité.

 Brève présentation de la Sawa Land

Les Sawa sont les peuples de la région côtière du Cameroun, pays situé en Afrique centrale. Le terme "Sawa" signifie littéralement "peuple de la mer" ou "gens de la côte," en référence à leur proximité avec l’océan Atlantique. Les Sawa regroupent plusieurs sous-groupes, incluant des ethnies des régions administratives du Littoral, du Sud et du Sud-Ouest.

La sawaland

La communauté Sawa comme dans plusieurs pays étrangers, est également fortement implantée en Amérique du Nord (Canada et États-Unis) depuis plusieurs décennies. On estime leur population à environ 20 000 personnes, dont plus de 3 000 dans la région métropolitaine de Montréal, environ 2 000 dans la région de la capitale nationale du Canada (Ottawa-Gatineau), et plus de 15 000 réparties dans le reste du Canada et des États-Unis.

Cette population est principalement composée de professionnels tels que des ingénieurs, avocats, médecins, pharmaciennes, infirmières, personnels de santé, fonctionnaires des gouvernements fédéraux, provinciaux ou locaux, entrepreneur(e)s, et étudiants. Ensemble, ils contribuent activement à la vitalité économique, sociale et culturelle de leurs villes et pays de résidence.

Convention Sawa Amérique du Nord Montréal, Québec, Canada 29 - 31 août 2025
Contactez-nous : email:   convention@sawaconna.org
  • facebook
  • youtube
  • instagram
bottom of page